Conseils d’utilisation pour obtenir une belle farine

vaguelettes de farine entre les meules de granite astrie
Des « vaguelettes » de farine déferlantes entre les meules..

Moulin du bon sens 100cm – inspiré des moulins Astrié

Félicitations d’avoir choisi un Moulin du Bon Sens. Bien maîtrisé et entretenu, ce moulin devrait vous apporter toute une vie de belle moutures, satisfactions et de farine d’exception. Comme cité dans l’introduction, nos moulins sont issus de réflexions ancestrales et modernes. Nous avons essayé d’y garder le meilleur des deux mondes. Nous remercions donc tous les amoulageurs du passé et du présent pour leur participation collective a travers les ages. Des premiers manèges, aux moulins à eau ou à vent et même électriques, des bricoleurs en tous genre ont chacun apporté leur petite graine d’expériences, qui en finalité, ont mené a notre conception des Moulins du Bon Sens. Et encore une fois, nous remercions particulièrement les frères Astrié et notre grand ami Bernard Garibal, desquels nous avons été largement inspirés.

Nos moulins sont conçus pour moudre durant de nombreuses années pour autant que l’on respecte quelques règles et entretiens simples. Une petite notice est donc de mise.

I. Sécurité ! A LIRE IMPÉRATIVEMENT !

  • Veuillez lire attentivement toutes le consignes de sécurité, d’utilisation et d’entretien.
  • Un bouton d’arrêt d’urgence est present sur côté droit du boitier électrique.
  • De lever le contrepoids de la sonde de fin d’ensachage a également effet d’arrêt d’urgence.
  • Risque de blessures et/ou dommages matériels due a un mauvais maniement.
  • L’utilisation, montage, nettoyage et entretien du moulin doit s’effectuer seulement par des personnes qualifiées qui ont bien lu et intégré les consignes listées ci-après.
  • Une observation régulière est nécessaire pour contrôler le bon fonctionnement et l’usure du moulin.
  • Une utilisation ou transformation non conforme, ou l’utilisation d’accessoires ou de dispositifs de sécurité manipulés peuvent entraîner des risques matériels et corporels.
  • Il es interdit d’effectuer des réparations par des personnes non compétentes.
  • Ne jamais intervenir sur les pièces mécaniques (meules, courroies, moteur, vis souple) lorsque le moulin est en marche.
  • Vérifiez avant tout nettoyage, maintenance ou mise en marche, l’absence d’objets étrangers dans le moulin ou la bluterie/ensachage.

II. Caractéristiques

  • Longueur totale avec ensachage 7m50.
  • Largeur du moulin 1m40.
  • Hauteur trémie 1m75, potence de levage 2m30.
  • Poids: Moulin 900kg (dormante 350kg/ tournante 250kg), bluterie 200kg.
  • Alimentation prise triphasé 16A 5 pôles (3P+N+T)
  • Motorisation: Moulin 3kw, Blutoir 0.55kw, Aspiration .55kw..
  • Contenance de la trémie: 100kg
  • Capacité ensachage: 8 sacs de 85cm de haut x 25kg, environ 8hrs de marche.
  • Capacité du moulin: 25-30kg de blé/hr.
  • Rendement moyen: 76 a 82% selon les graines, tamis et réglages.

III. Installation

  • Installez le moulin dans un local sec, frais et ventilé pour éviter les phénomènes de condensation.
  • Choisissez de préférence un local de bien fermé pour éviter la présence de rongeurs et autres nuisibles.
  • Prévoyez un peu de place autour et au dessus du moulin et bluterie pour être a l’aise lors du chargement et de l’entretien.
  • Un silo peut éventuellement se trouver a l’étage ou au dessus du moulin pour alimenter la trémie principale.
  • Posez le moulin sur un sol stable et plan. Si bancal, calez bien pour garantir sa stabilité.
  • Montez le moulin en suivant les consignes décrites chapitre IV.
  • Vous pouvez ensuite accoupler le blutoir avec l’ouverture prévue dans l’archure. Veillez a ce que la plaque du déversoir soit bien a fleur de la meule dormante. Calez si nécessaire.
    • Réglez la pente du blutoir, a l’aide des pieds réglables, en fonction des besoins en tamisage. Commencez par mettre 3cm de pente sur la longueur du blutoir.
    • Trop de pente: de la farine sort côté son.
    • Pas assez de pente: le son sort mal, la farine est plus piquée et tombe toute au début de la trémie..
  • Placez les tubes courbés et la rampe d’ensachage. Vérifiez le bon emboîtement de ceux-ci.
  • Enfilez dans le tube la vis souple jusqu’à son logement au fond du blutoir et assurez un bon serrage de la vis de maintien pour éviter tous dégâts a la trémie.
  • Branchez maintenant la sonde et l’alimentation au boîtier de commande. Voila c’est prêt…

IV. Montage – Démontage

  • nous assuerons le montage initial et la première mise en service. Nous vous ferons un micro-cours d’une journée avec l’achat d’un moulin neuf.
  • Pour le démontage de la meule veuillez suivre cette démarche. Cette opération est plus aisé a deux, mais néanmoins possible seul avec un peu de pratique.
    • Débranchez la sonde capacitive du boîtier électrique.
    • Retirez la trémie et la poser a proximité, l’archure se posera ultérieurement dessus.
    • Retire les deux goupilles des écrous crantées qui maintiennent la ferme de compression.
    • Démontez ensuite les deux écrous crantées en commençant par le côté ressort jaune, puis retirez la ferme de compression.
    • Retirez doucement la butée centrale en faisant attention de ne pas faire tomber la coque du roulement. Vérifiez a toujours garder celui-ci bien graissé.
    • Retirez ensuite l’archure et posez la sur la trémie.
    • Vous pouvez maintenant coupler la meule tournante au portique de levage en veillant bien a ce que les goujons soient engagés a fond.
    • S’assurer que le cliquet de blocage du treuil est en position anti-retour avant de lever la meule.
    • Le remontage s’effectue dans l’ordre inverse. Veillez a bien remettre l’anille dans la même position suivant le repère gravé sur le bout de l’axe. Vérifiez également que l’anille soit propre afin que la portée de la butée soit franche.
    • Avant la remise en marche, vérifiez que la meule soit bien libre en tirant légèrement sur la poulie de la courroie moteur.
    • Si le meule est bloquée, agissez sur le réglage d’écartement avec la clé de 27 jusqu’à que celle ci soit libre.
    • Remettre en marche puis réglez l’écartement des meules en fonction du résultat souhaité.

V. Mouture et farine

  • Vous pouvez moudre plusieurs types de graines avec votre moulin.
  • En voici quelques exemples:
  • Blé
  • Seigle
  • Sarrazin
  • Maïs
  • D’autre graines son évidemment possibles. Petit et grand épeautre, pois chiches, lentilles, châtaignes, ect.. Certaines graines étant plus grasses, celles ci doivent être bien sèches et le débit sera réduit pour éviter tout colmatage.
  • Pour commencer, veillez a ce que votre grain soit propre et libre de graines toxiques, de cailloux et de morceaux ou limailles de fer.
  • Un grain autour de 14 a 15% d’humidité (pour le blé) assurera le meilleur résultat. Plus sec aurait tendance a casser et moins bien racler les flocons de son et donc piquer un peu plus la farine. Aussi, le débit et le rendement sera moindre.
  • Chargez la trémie. Celle-ci peut recevoir près de 100kg de blé. Évitez de monter sur l’archure même si celle-ci tiendrai a priori la charge.
  • Tirez les deux languettes d’écoulement du blé. La petite du bas sert a « shunter » la sonde capacitive en cas de besoin de faire tourner le moulin sans blé.
  • Pour démarrer le moulin et le blutoir, il est nécessaire de vérifier la position des sondes d’arrêt ainsi que celle de l’arrêt d’urgence.
  • Un contacteur et témoin lumineux de sonde est présent sur le devant du boitier de commande. Pour que le moulin fonctionne, ce témoin doit être allumé.
  • Le premier contacteur vert sert a « armer » les sondes de coupure.
  • Si celle-ci ne s’allume pas (et donc le moulin non plus) c’est que soit une des sondes est déclenché, soit que l’arrêt d’urgence est enfoncé.
  • Vérifiez et ressayer. Ca peut aussi être un oubli du contacteur principal du boitier de commande. Ça peut aussi être votre disjoncteur principal dans votre tableau électrique. A vérifier.
  • Une fois le témoin allumé vous pouvez procéder au lancement moulin et du blutoir.
  • La sonde capacitive est également pourvu d’un témoin lumineux. Il est allumé lorsque celle-ci est armé.
  • Le contrepoids de la sonde côté ensachage est visible depuis le moulin. Si celu-ci se trouve en haut, c’est que le bol nécessite d’être vidé et la sonde réarmé. Ce levier peut servir également d’arrêt d’urgence en bout de ligne.
  • Assurez vous que la meule ne soit pas bloqué. Si oui, écartez les meules a l’aide de la clé de 27.
  • Appuyez le contacteur de droite, le moulin démarre, contacteur de gauche pour la bluterie. Et sur la série 3, demarrez aussi l’aspiration.
  • Le blé commence a se déverser. Réglez a votre convenance le debit a l’aide des deux mollettes.
    • Une mollette règle la pente le l’auget et l’autre règle la force de frappe du tapotin.
    • Au début c’est un peu empirique, une habitude finira par s’installer. Commencez par une frappe faible et ensuite ajustez la pente.
    • Commencez par un débit faible (mais suffisant), vous augmenterez une fois le réglage de meule effectué.
  • Réglez ensuite l’écartement des meules a l’aide de la clé de 27.
    • Aidez vous de l’ampérage et du « bruit » pour comprendre le bon réglage.
    • Ca vous prendra un peu d’habitude, surtout que tout réglage se remarque après seulement 4 a 5 minutes.
    • Regardez bien le son. Si des semoules sont présentes et que le son n’est pas bien raclé, il est nécessaire de serrer un peu les meules.
    • Si le son est déchiqueté, c’est qu’il faut desserrer un peu. (Moi je serre un peu au début, jusqu’à augmenter l’ampérage, puis desserre un peu jusqu’à apparition de semoules, ensuite je resserre légèrement).
    • Un « beau » son est bien floconneux, un peu lisse et brun sans farine collé dessus. Et surtout très léger !
  • Une fois votre résultat satisfaisant, vous pouvez commencer a augmenter le débit.
    • Vérifiez a tourner autour de 4.5 ampères. Si vous forcez plus c’est que le débit est trop fort ou que les meules sont trop serrés. Ajustez au besoin.
    • Si des semoules commencent a apparaître il faut soit réduire un peu le débit ou serrer très légèrement les meules.
  • Vérifiez bien la marche du blutoir et l’écoulement de la vis souple.
    • Le tamis doit tourner sans effort et les tapotins doivent être libre de tapoter.
    • La vis du bas ne doit pas être engorgée et une « voûte » de farine ne dois pas se former.
    • Si il ya formation de voûte due a une humidité élevé du grain, de l’atmosphère ou du type de graine écrasé (genre épeautre) il existe un accessoire simple pour y palier. Le désenvouteur. (nous consulter)
  • Attention! Jamais mettre un objet ou votre main dans la vis souple lorsque celle ci fonctionne afin de la désengorger, des dommages matériels et corporels peuvent s’en suivre!!
  • Vérifiez et nettoyez journalierement le filtre de mise en dépression pour éviter condensations et moisissures à l’intérieur du blutoir.
  • Selon le choix du tamis, le résultat varie, mais pour un tamis standard de 300 microns( env T85, vous devez pouvoir obtenir un rendement minimum de 75 a 82%.
  • Vérifiez bien la tenue de vos sacs sur l’ensachage afin que ceux-ci ne se renversent pas.
  • De préférence, si un seul sac est a remplir, choisissez le dernier. En effet, la farine sert de lubrification a la vis.
  • Lorsque le bol en fin d’ensachage est plein et que le moulin s’est arrêté, videz simplement le bol et réarmer la sonde sur le boitier de commande afin de redémarrer le moulin.
  • Humidifier le grain est toujours une grande question? Selon l’humidité du blé, les résultats peuvent bien varier. Une valeur sure est de 14%.
  • A 12% (hygrométrie de stockage du blé) ça fonctionne bien mais les flocons de son seront certainement plus petits et la farine un peu plus piquée. A vous de voir si ça vous convient.
    • Un testeur d’humidité est recommandé.
    • Écraser la graine sous la dent est un bon repère. Si ça craque, c’est trop sec, il faut que le grain s’écrase sous la dent.
    • Si c’est trop humide, ça colmate et condense.
    • Trop sec, des semoules peuvent se former et le son sera brisé formant plus de « petit » son pouvant passer dans le tamis.
    • Un accessoire de séparation des semoules et du petit son est également disponible.
  • Le moulin peut fonctionner tout seul. Une prise témoin 220v est situé sur le côté droit du boitier de commande.
    • Branchez ce que vous voulez a cette prise, exemple une lumière ou un témoin sonore.
    • Cette prise ne s’alimentera que lorsque le moulin se sera arrêté.
    • Pour l’éteindre, il vous suffit de « réarmer » les sondes ou de couper le contacteur principal.

VI. Entretien et nettoyage.

  • L’entretien et le nettoyage sont relativement simples.
  • Un bon nettoyage est recommandé le plus souvent possible, au minimum tous les mois. Faute de quoi les nuisibles peuvent vite trouver de quoi se nourrir.
    • Démontez régulièrement le moulin afin de nettoyer l’archure et les meules.
    • Démontez la vis souple pour vider les accumulations qui stagnent dans les coins et prévenir des vers. Celle-ci se démonte en 5 minutes avec une clé allen.
    • Tapotez et nettoyez le filtre du blutoir.
    • Nettoyez le fond de l’ensachage si celui ci est enfariné.
    • Passez un coup de soufflette sur les interrupteurs du boîtier électrique pour évacuer la poussière et la farine qui pourrait les colmater.
  • L’entretien mécanique est des plus simples. Simplement vérifier la tension et l’usure des courroies ainsi qu’un graissage annuel des paliers a graisseur. Les 2 butées coniques peuvent être graissé plus souvent.
    • Moulin: 2 paliers de 50mm UCF210, 2 paliers de 30mm UCP206 et 2 butées coniques .
    • Blutoir: 6 paliers de 20mm UCFL204
    • Donner 3-4 coups de pompe a graisse à chaque palier ou jusqu’à débordement de la graisse.
    • Utilisez une graisse à application alimentaire de préférence même si la farine n’a aucun contact avec les paliers.
  • Si jamais une courroie venait a s’user, la changer avant rupture est recommandé.
    • Courroies du moulin: 7 x XPA 1357
    • Courroie bluterie: 1x XPZ 1650
    • Courroies utilisés pour le « pneu » des tamis (quasi inusables) sont des SPZ 1650.
  • Passer un chiffon imbibé d’huile de lin sur les pièces en acier pour prévenir leur oxydation.
    • L’anille, l’axe principal et l’axe de démultiplication.
    • Barres d’entraînement du tamis.
    • Vis souple d’acheminement de la mouture.
  • Une petite boite a pièces d’usure en bois de rechange est rangé en bas du blutoir.

VII. Habillage des meules

  • Les meules sont habillés pour moudre jusqu’à 100 tonnes de farine selon l’usage et la propreté du blé.
  • Le rhabillage de meule s’effectue lorsque les stries atteignent moins d’un demi millimètre de profondeur. Le moulin commence a fatiguer et peine a moudre. Des semoules sont omniprésentes malgré un serrage des meules et le débit est moindre.
  • Nous pouvons effectuer ce rhabillage et également proposer un cours pour vous former a entretenir vous même votre moulin.

VIII. Important : Travaillez avec plaisir.

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